CRISE FINANCIERE: IL FAUDRA EN TIRER LES CONSEQUENCES!

Publié le par FO CREDIT AGRICOLE LANGUEDOC

 


CRISE FINANCIERE :

Il faudra en tirer les conséquences !





Alors que les gouvernements «mettent le paquet pour tordre le cou à la crise financière», il est important de prendre conscience de la gravité du désastre.

 

Après des mois de mensonges et de tergiversations, les banques ont été obligées d’admettre la vérité.

 

Par leur faute, du fait de leur appétit démesuré de résultats et de leur boulimie de bénéfices, nous sommes proches de l’effondrement total du système financier.

 

La catastrophe n’a pour l’heure été évitée que grâce à l’intervention des différents gouvernements et banques centrales.

 

Les chiffres sont accablants. Ci-dessous les fonds engagés pour sauver le système :

 

¨      17 février :           Royaume-Uni, Northern Rock 25 milliards de Livres

¨      16 mars :                       USA, Bears Strearns 30 milliards de dollards

¨      7 septembre :       USA, Fannie Mae et Freddie Mac 200 milliards de dollards

¨      16 septembre :     USA, AIG 85 milliards de dollards

¨      29 septembre :     Allemagne, 50 milliards d’euros Hypo Real Estate

¨      30 septembre :     France, Belgique, Luxembourg, Dexia 6,4 milliards d’euros

¨      3 octobre :                    Pays-Bas, 18 milliards d’euros Fortis

¨      3 octobre :                    USA, Plan Paulson 700 milliards de dollards

¨      7 octobre :                    Espagne, 30 milliards d’euros

¨      8 octobre :                    Royaume-Uni, 250 milliards de Livres

¨      13 octobre :                   France, 40 milliards d’euros

 

Au total c’est plus de 1 500 milliards d’euros qui sont partis en fumée, représentant une destruction de valeur comme on n’en a jamais connu.

  

Mais cette destruction de valeur impacte l’ensemble de l’économie mondiale et ce sont l’ensemble des places boursières qui ont plongé.

 

Aujourd’hui, les conséquences risquent d’être importantes.

 

Effectivement, une partie des banques pour être sauvées vont être pour tout ou partie nationalisées.

 
Les gouvernements et donc les contribuables vont payer pour les égarements de ces établissements.

 

Et pourtant ces fonds auraient été bien utiles pour sortir de la récession en relançant l’économie grâce à des mesures pour le pouvoir d’achat.

 

Ne l’oublions pas, il y a quelques mois on nous disait qu’il fallait faire des efforts, réduire les déficits des régimes de retraite, de la Sécu etc. et pour ce faire la seule solution était des réformes à votre «charge».

 

 

 

En comparaison, il ne faudrait que 5 à 10 milliards d'euros par an pour lutter contre la faim dans le monde !

Et aujourd’hui, oh miracle ! Les milliards que l’on n’avait pas pour des sujets aussi importants, on est capable d’un coup de baguette magi-que de les trouver pour sauver les banques.

 

Il y a clairement deux poids deux mesures : on sauve la bourse et les grands du CAC 40 mais on laisse les contribuables et salariés voir leurs conditions se dégrader…

 

Pire encore nos grands établissements bancaires vont être sauvés à coups de milliards d’euros d’aide et en profiter en même temps pour restructurer leurs établissements et même mener de nouvelles opérations boursières du type OPE ou OPA.

 

Pour preuve en pleine crise, BNPP «s’offre» Fortis. Les Banques Populaires veulent se marier avec les Caisses d’Epargne, profitant ainsi de l’aubaine de la crise financière pour justifier une nouvelle concentration bancaire.

 

Pour FO Banques, il est hors de question que les salariés payent la note par le biais de nouvelles suppressions de postes, et que pire encore des projets économiques hasardeux conduisent à des désastres du genre Fortis.

 

Rappelez-vous, il y a un an Fortis s’offrait une partie d’ABN AMRO pour 24 milliards d’euros. Au bord de la faillite, cette banque vient d'être reprise par BNPP pour 15 milliards d’euros !

 

On voit clairement les risques du Monopoly boursier auquel s’adonnent nos patrons, car on est bien loin des réalités de terrain.

 

Pour FO Banques, il faut tirer les conclusions des récents déboires afin d’éviter de nouvelles crises résultant de ces courses folles aux bénéfices.

 

Si les «grandes batailles boursières» devaient reprendre, elles doivent se faire avant tout en préservant l’emploi et les salariés et non en privilégiant les actionnaires.

 

 

Effectivement, il ne faut surtout pas oublier qu’avant la crise les actionnaires ont empoché de substantiels bénéfices.

 

 

Au final, FO Banques restera vigilante dans les semaines et mois à venir quant aux impacts provoqués par la crise financière.


 

 

Sébastien BUSIRIS

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